Il faut d'abord écrire pour soi, ne penser au lecteur qu'après. "Lorsque vous écrivez une histoire, vous vous la racontez à vous-même. Lorsque vous la réécrivez, votre tâche principale consiste à enlever tout ce qui n'est pas dans l'histoire."
Il faut également rester fidèle à son propre style, ne pas chercher à copier un autre auteur.
Pour ce qui est des conseils techniques, nous ne retiendrons que ceux-ci :
Bien soigner son introduction (ça, nous vous l’avions déjà dit !). L’incipit est important et surtout la première phrase. "La première ligne devrait inviter le lecteur à commencer l'histoire. Elle devrait dire "Ecoute. Viens ici. Tu veux savoir ce qui se passe."
Stephan King pèse ses mots et c’est rien de le dire, il écrit un mot à la fois. "Qu'il s'agisse d'une anecdote sur une seule page ou d'une épopée sous forme de trilogie comme Le Seigneur des anneaux, le travail est toujours réalisé un mot à la fois."
Stephan King est dans l’action et a horreur de la forme passive. "Les écrivains timides aiment les verbes passifs pour les mêmes raisons que les amoureux timides aiment les partenaires passifs. La voix passive est sans risque."
Il n’aime pas les adverbes non plus : ça pollue. "L'adverbe n'est pas votre ami. Particulièrement "après "il disait" ou "elle disait"."
Il faut structurer son œuvre et faire des paragraphes. "Les paragraphes sont aussi importants sur le plan visuel que sur le plan significatif: ils sont les signes de l'intention."
La grammaire… on verra après ! "Le but de la fiction n'est pas l'exactitude grammaticale, mais doit permettre au lecteur d'entrer (dans le roman) pour lui raconter une histoire." Mais cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas être soigneux : « Cela ne veut pas dire pour autant qu’il ne faille pas vérifier l’orthographe d’un mot, ou lui chercher un synonyme en cours de route, le propos est de ne pas freiner sa créativité en perdant trop de temps pour des détails qui concernent le travail de relecture (qui engendrera lui-même une réécriture) […]. « Il faut s’attacher à la présentation : grammaire, orthographe, mise en page… Je ne peux qu’abonder dans ce sens : rien n’est plus rédhibitoire pour un lecteur professionnel que de parcourir un scénario truffé de fautes, c’est un des signes les plus manifestes de l’amateurisme de son auteur ! ».
Se documenter : oui mais pas « recracher son savoir ». Surtout que Stephan King ne parle de ce qu’il connaît. " L’essentiel, pour tout écrivain, est d’écrire sur ce qu’il connaît. […] Si vous avez besoin de faire des recherches en rapport avec des choses que traitent certaines parties de votre histoire et que vous connaissez très peu, rappelez-vous ce mot: arrière-plan. C'est l'endroit auquel appartiennent les recherches: placez-les aussi loin dans la toile et la trame de fond que vous pouvez. Vous pouvez être fasciné par ce que vous apprenez (...) mais vos lecteurs vont probablement beaucoup plus se soucier des personnages et de l'histoire."
Il faut toujours se relire : « Aucun texte n’est bon dès le premier jet, savoir écrire consiste essentiellement à pouvoir réécrire autant de fois que nécessaire ». Et en se relisant. Supprimer tout mot superflu. « Raconter une histoire ne consiste pas à exercer un prêche. C’est encore plus vrai en matière d’écriture de scénario ! »