Les deux qui me viennent à l’esprit sont « Dracula » de Bram Stocker, qui serait par ailleurs intéressant à lire car l’histoire se situe en 1888, justement durant la belle époque. Le second ouvrage que je citerai est celui de Kressmann Taylor – « Inconnu à cette adresse » qui décrit magnifiquement l’évolution d’une amitié entre deux allemands, un juif et l’autre pas durant l’avènement du nazisme. Pièce qui fut divinement jouée entre autre par les couples Francis Lalanne et Dominique Pinon, Jean-Pierre Darroussin et Éric Elmosnino, Patrick Timsit et Thierry Lhermitte, Bruno Solo et Stéphane Guillon pour ne citer que les derniers.
Un roman épistolaire, nous l’avons donc dit, est une histoire racontée par l’échange de correspondances. Comme il s’agit de courriers, il conviendra que le narrateur écrive à la première personne du singulier.
Les romans épistolaires sont en général très intimistes, on peut donc s’étendre sur les sentiments, les ressentis. Vous n’aurez que très peu de scènes d’action dans ce genre de littérature, mis à part si un personnage décrit quelque chose qui lui soit arrivé de fâcheux.
Il faut prendre un roman épistolaire comme une sorte de dialogue où chaque réplique aurait la longueur d’une lettre.
Un roman épistolaire peut être à une ou plusieurs voix. C'est-à-dire que l’auteur peut choisir l’option d’un seul narrateur qui envois des courriers à plusieurs personnes sans en attendre de retour. Cela peut-être également quelqu’un qui écrit dans son journal intime, un peu à la Bridget Jones. Pour les romans à plusieurs voix, vous l’aurez compris, il s’agira d’une correspondance avec plusieurs auteurs, d’un vrai échange de courrier. N’oubliez pas également que les différents courriers ne sont pas obligatoirement échangés avec le personnage principal. Par exemple, dans Dracula, nous avons des courriers qui s’échangent entre un médecin et son professeur d’université, dans ce cas, ils complètent une information donnée par le principal protagoniste de l’histoire.
Vous pouvez également concevoir des romans partiellement épistolaires qui allient l’écrit et la correspondance.
Comme un roman épistolaire prend la forme de courriers, il ne faut pas oublier de soigner la forme : la date, l’expéditeur et le destinataire doivent être clairement définis. N’oubliez pas également que ce courrier ne s’adresse qu’à un correspondant, la petite astuce est donc de régulièrement le nommer dans sa rédaction.
Des lettres peuvent se perdre, se croiser, être truffées de « non-dits » qui permettent de garder un certain suspense, elles peuvent être mal comprises comme certains sms…
Tenez, justement, je suis tombée en allant sur « Wattpad » sur un nouveau genre de roman épistolaire : l’échange de sms. Ce peut être également des échanges de mails… Mais gardez en tête que les correspondances que vous faites envoyer à vos personnages doivent également raconter une histoire…