Changement de situation, changement de style
Vous allez comprendre mon fameux principe « en dents de scie » : une présentation, des descriptions, on place les éléments puis on monte un peu dans l’émotion afin de préparer l’événement qui tiendra en haleine le lecteur et ça retombe doucement afin qu’il reprenne son souffle. Puis on remonte de nouveau vers un nouvel événement fort. Chaque dent correspondant à un chapitre.
Dans ce roman plusieurs événements forts vont se succéder puis au milieu de l'histoire : dans notre élément charnière. Ces éléments vont forger le caractère de notre héroïne. Vous comprendrez l’adage : ce qui ne tue pas rend plus fort. Vous commencerez aussi à saisir l’importance qu’aura cette relation de notre héroïne avec Dieu dans la suite de l’histoire. Elle le retrouvera ou le perdra de nouveau à chaque fois qu’un événement tragique viendra bouleverser sa vie.
Un titre
C’est aussi le moment de penser à un titre pour notre histoire. Un titre doit être significatif, percutant, faire référence à un élément clé du livre et court. (voir notre article sur le titre : http://www.ecrivonsunlivre.com/derniere/articles-de-la-team/titre.html)
Idéalement le titre doit être annonciateur du contenu du roman.
L’idée principale de l’histoire d’Alayone, au-delà de tout ce qui peut lui arriver, est d’illustrer la cruauté de la chasse aux sorcières à la fin du moyen-âge et qui s’étant bien après la renaissance. Le fil conducteur étant le Malleus Maleficarum (le marteau des sorcières). Rédigé en 1486, il s’agit d’un manuel de procédures très complet destiné à prouver que les sorcières existent et qu’elles doivent être mises à mort. Il s’agit en réalité d’un livre de vengeance écrit par l’inquisiteur Institoris (Heinrich Krammer) qui avait été débouté d’une précédente affaire en 1485 où il tenta de faire brûler 48 femmes et 2 hommes. Il fut lors de ce procès accusé de tenir des propos extravagants non conformes à la loi. Avant de rédiger ce texte, il fit appel au pape Innocent VIII qui fit publier une bulle le 5 décembre 1484 destinée à donner plein pouvoir aux inquisiteurs pour procéder à l’empêchement d’actes hérétiques de personnes par leur incantations, charmes, conjurations, superstitions et sortilèges abominables. Cet écrit, édité grâce à la nouvelle invention de Gutemberg, fut publié en 60 000 exemplaires et fut à l’origine de plus de 30 000 condamnations.
Le titre doit être facile à retenir et à prononcer. Il doit être attractif, intrigant ou mystérieux en fonction du type de roman.
J’ai beaucoup cherché et établi une longue liste. J’ai d’abord songé à un jeu de mots avec l’Épine, le lieu où se situe notre histoire, mais l’épine ne s’appelait pas encore l’épine et ceci risquait de me restreindre à un seul lieu par la suite.
Ensuite, je pensais au chat ou au loup, mais ceci risque d’induire en erreur le lecteur au moment de l'achat du livre.
Je dois rester sur l’idée phare du roman, le fil conducteur, le Malleus… Et bien voici un titre qui me semblerait convenir !
Le Malleus
Est-il annonciateur du contenu du roman ? Pour ceux qui connaissent le marteau des sorcières oui, pour les autres, il pourrait y avoir un quiproquo entre le terme « malleus » et le mal, la couverture aidant… mais ce serait plutôt une bonne chose. Ce titre étant dans la langue latine, on peut également y percevoir l’époque où se déroule mon histoire.
Est-ce facile à prononcer : oui
Est-ce intrigant, mystérieux : oui !
Et sera-t-il facile à retenir ? Là, c’est ma grande inconnue… si le lecteur pense au mal, je crois qu’il retiendra le titre.
La couverture
Elle peut être explicite ou implicite, mais toujours être en rapport avec le titre et le contenu. La charte graphique du titre est importante, elle doit être raccord avec le thème, mais à la fois lisible.
Je pouvais également opter pour une couverture neutre, sans image, c’est très chic, mais pas assez « parlant » à mon goût.
(Retrouvez quelques documents et illustrations de recherche sur le compte pinterest du site )