Pourquoi un roman épistolaire ?
Je souhaitais que notre héroïne ait un rapport presque fusionnel avec Dieu. Je souhaitais également que l’on puisse voir qu’elle lui parle directement. A cette époque, prier sans passer par la confession ou demander au prête de le faire pour nous était très mal jugé. C’est un moyen qu’avait trouvé l’église pour s’immiscer un peu plus dans la vie des gens.
« La confession a été inventée en 1215 dans le but de connaître les plus secrètes pensées des religieuses sur lesquelles les hommes voulaient exercer leur empire ; on sent tout ce qui devait en résulter de confidences amoureuses. De là, elle se répandit dans le monde » - L'ère de vérité : histoire de la pensée humaine et de l'évolution morale de l'humanité à travers les âges et chez tous ; C.RENOOZ ; éditions MARCEL GIARD ; 1934
Un roman épistolaire me permet beaucoup de choses. Il me permettra de lire directement dans le cœur de notre héroïne, Alayone (je ne vous l’avais pas encore révélé. C’est un prénom moyenâgeux.). Les romans épistolaires sont en général très intimistes, on peut donc s’étendre sur les sentiments, les ressentis.
Cela permettra également d’y inclure des courriers de l’évêque, directives des hautes cours catholiques, des correspondances…
Aussi, il arrivera beaucoup de choses désagréables à Alayone, et je ne souhaite pas faire de ce roman quelque chose de glauque, ni entrer dans le voyeurisme. Dans ses prière, elle devra avoir de la retenu, tout ne pourra être dit à cause de la pudeur mais aussi parce que l’on suppose que Dieu à tout vu.
Cette jeune fille, très pieuse, entourée d’un évêque prévenant ne comprendra pas pourquoi Dieu l’a abandonné à certains moments de sa vie, j’ai donc imaginé également des phases de bouderies.
Un roman épistolaire permet également d’avoir plusieurs points de vu sur un sujet donné sans confrontations entre les personnages.
Les rencontres
Les rencontres entre les personnages important du roman sont des passages à soigner s’il s’agit de rencontre entre personnages principaux.
Le fait important étant la rencontre, il faut veiller à ne pas s’embarrasser de détails inutiles mais au contraire mettre du dynamisme sur ce moment. Le mieux est de jouer avec les contrastes, sur les éléments qui différencient les personnages. Pourquoi c’est deux là se sont rencontrés ? Où l’auteur veut nous emmener ?
Les rencontres peuvent également permettre d’en connaître un peu plus sur le caractère d’un personnage. Les différents rôles se mélangeant dans un contexte, permettront au lecteur de se plonger doucement dans l’histoire.
Et voici donc deux nouveaux personnages importants…
L’imprimerie
Je vais beaucoup parler d’imprimerie. Ce sera un sujet clé de mon histoire. Avec l’arrivée de l’imprimerie, les esprits se sont ouverts pour le meilleur et pour le pire…
C’est vers 1440 qu’apparurent les premiers exemplaires de livres imprimés en Europe. Une grande partie des temps moyenâgeux ne se percevait qu’au travers des livres manuscrits enluminés incunable. Le château de Chantilly en dispose d’une grande collection dont le plus célèbre est les Très Riches Heures du duc de Berry.
Donc, l’imprimerie à libéré l’expression et grâce au progrès de la petite métallurgie et du développement du papier, au fil des années 1460-1480, 15 à 20 millions de livres ont été imprimés.
La grande date restant 1455 où fut imprimée la célèbre bible de Gutenberg connue sous le nom de « Bible de Mayence ».
Les livres sont plus nombreux, moins chers, moins encombrant, plus faciles à consulter et à transporter. Notez bien ceci car cela aura une grande importance vers la fin de mon roman.
(Retrouvez quelques documents et illustrations de recherche sur le compte pinterest du site )