Les personnages secondaires ne sont secondaires que dans le titre, car ils sont également très importants. Ce sont eux qui vont donner du relief à votre histoire. Ils vous aideront par leur réplique où la place qu’ils tiennent à un moment de votre récit de donner de la couleur à votre personnage principal.
Ils peuvent aider ou au contraire mettre en difficulté votre héros, grâce à eux, vous aller montrer des éléments de la personnalité de votre ou de vos personnages principaux.
Vous avez plusieurs échelles de personnages secondaires.
Les moins importants sont les figurants qui vont apporter un peu de réalisme à votre récit. Ce sera par exemple le baron de Montfort, ou même Jeanne d’Arc qui nous permettra de mieux comprendre le chanoine. Ils ne doivent pas prendre trop d’importance dans le récit, mais comme ils passent rapidement, vous pouvez les stéréotyper afin de ne pas perdre de temps dans la profondeur. C’est un personnage qui pourra disparaître facilement du reste de l’histoire.
Vous avez ensuite les personnages mineurs, qui ont un petit rôle, qui mettent l’ambiance ou donnent un petit coup de pouce de temps à autre. Ce sera notre petit Filibert. Le lecteur s’en souviendra, il voudra peut-être en savoir plus sur lui, mais il n’aura pas un rôle déterminant dans l’histoire. Ils peuvent par exemple apporter une pointe d’humour ou être effrayants, comme notre premier inquisiteur.
Puis nous avons les personnages secondaires importants pour l’histoire, les alliés contrastés du héros. C’est là que se situera notre chanoine. Ils ne forment pas l’histoire, mais sans eux, tout serait différent. Il peut être ami, ennemi, mais il donnera la réplique au héros de votre aventure. L’idéal est qu’il contraste avec le caractère de votre personnage principal afin de rendre l’histoire attrayante. Il peut être sa conscience ou au contraire le pousser à la faute, il équilibrera ses traits de caractère, il apportera ce qui manque à votre héros.
Notre chanoine est la raison, le bon sens que n’a pas Alayone et surtout un ami fidèle. Afin qu’il contraste encore plus avec notre héroïne, j’ai choisi de lui faire adopter un langage plus « médiéval » afin d’appuyer le fait qu’il n’ait pas eu d’instruction. Pour ce, je suis allée puisée dans les dictionnaires lexicaux, les tournures de phrases médiévales en les modernisant un peu afin de ne pas rendre la lecture difficile.
Par exemple, les interrogations étaient souvent en post position du sujet : de fer est-il ? Pour répondre « oui » on utilisait « o je » ou « o tu », « o il » ou si fait… Non n’existait pas, on disait « je non » ou « nen je » « nen tu » « nen il » très vite devenu « neni ». Le verbe était souvent situé en bout de phrase (un peu comme Yoda) « Que mon bracelet tu portes ». Ni, était « ne » ou était « ne » et « ne » (il prit ne le gué, ne le pont). « Maintenant » : or, ha hora, lors, dès lors, des ore mais (devenu désormais)… Des tournures également que je ne maîtrise pas tout à fait et que j’arrange à mon goût afin de vous donner l’illusion d’un langage médiéval, aussi proche de la réalité que possible. Et comme le chanoine est censé ne pas s’exprimer dans un « françois » impeccable, tout reste cohérent.
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