- Je vous prends la main dans le sac, mon gaillard !
Troubles sur la voie publique, vol, contrebande sans doute !
Qu’est-ce que c’est que tout ce bazar ?
Vous allez me dire que c’est « tombé du camion »…
- Non, Monsieur l’Agent, du traîneau…
- C’est ça et prenez-moi pour un idiot !
Insulte à policier dans l’exercice de ses fonctions.
Votre compte est bon. Vos papiers.
- Euh… je n’ai, en fait, que des papiers-cadeaux…
- Pas de papiers. Je note.
Déclinez votre identité : nom – adresse.
- Père Noël. Après c’est comme vous voulez, le Ciel ou Laponie,
le courrier finit toujours par arriver, vous savez.
- Mais il se moque de moi celui-là. On se déguise en Père Noël, on raconte que l’on arrive tout droit du Ciel et on pense faire ses petites affaires, sans pouvoir être inquiété ?
D’où sortent ces montres, ces tablettes, ces jeux électroniques ?
- D’une boutique.
- Ah, vous avouez. Vous les avez volés ?
- Non, c’est après que j’ai volé dans mon traîneau attelé à mes six fidèles rennes. Mais en route, ce sac est tombé…
- Ca suffit. Je n’en peux plus. Vous vous expliquerez au poste, on verra si faîtes toujours le malin !
- Mais demandez à mes lutins…
- Mais oui, bien sûr ! Continuez comme ça et vous allez passer Noël au violon et moi j’aurai du galon.
- Mais vous faîtes une grossière erreur, mon garçon… et le Père Noël disparut …pffft ! se volatilisa ! Il ne restait que son bonnet au sol et un petit nuage de fumée dans l’air.
- Mais alors, dit l’Agent en se grattant la tête, c’était donc le vrai ?!