"La vraie vie est ailleurs, elle l'a toujours senti. Elle la cherche partout, depuis toujours, autant qu'elle se souvienne. À l'école, dans les cafés, auprès des tarés. Elle a été repérée tout de suite, les décalés se reconnaissent entre eux. J'ai souvent salué son talent et la qualité de ses textes. Pour moi, comme pour d'autres, ISK fait partie de la nouvelle génération des auteurs qui a appris à voir la beauté dans ce qui est aujourd'hui, et aujourd'hui, ce qui est, c'est ce qui reste." - Jacques Serena
Poète, dramaturge, parolière, Ingrid S. Kim est une touche-à-tout bilingue obsédée par les notions d’oralité, de mot juste et de rythme, en français mais également en anglais, qu’elle a perfectionnées au fil de ses nombreuses vadrouilles sur plusieurs continents. Elle publie régulièrement en revues et anthologies, en France et aux U.S.A., et son premier recueil Déambulations est paru chez MPE Éditions en septembre 2015.
Comment décrirais-tu ta poésie ? (Propos recueillis sur le site « au pouvoir des mots »)
"Comme un cri d’amour à la langue d’abord, à la langue orale surtout. Je travaille énormément sur le rythme, la justesse au sens musical du terme, presque à l’obsession, ce qui explique le peu de ponctuation que j’utilise, j’aime que ça coule, que les souffles et les essoufflements, les pauses et le submergement, le son même des mots soient partie intégrante du sens, que la forme porte le fond en somme.
Mais je la décrirais aussi comme accessible. Ce que j’ai voulu faire depuis que j’écris, depuis toujours en fait, c’est trouver cette langue minutieuse, exacte du parler et la mettre à l’écrit, pour qu’elle touche aussi bien les littéraires exigeants que des gens fermés à la poésie en général ou peu versé dans la littérature. Une espèce de poésie universelle, de poésie de troquet qui cache bien son jeu, comme savent le faire par exemple un Jacques Serena dans le roman ou un Koltès dans le théâtre."