Poésie... Notre recueil

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    Pour notre semaine belge nous vous proposons de nous décrire votre pays en vers ou en proses poétiques comme le fit Jacques Brel dans cette chanson :

    Jacques Brel nous décrivait son pays dans cette chanson :

    Avec la mer du Nord pour dernier terrain vague, 
    Et des vagues de dunes pour arrêter les vagues, 
    Et de vagues rochers que les marées dépassent, 
    Et qui ont à jamais le cœur à marée basse. 
    Avec infiniment de brumes à venir 
    Avec le vent d'est écoutez le tenir 
    Le plat pays qui est le mien. 

    Avec des cathédrales pour uniques montagnes, 
    Et de noirs clochers comme mats de cocagne 
    Ou des diables en pierres décrochent les nuages, 
    Avec le fil des jours pour unique voyage, 
    Et des chemins de pluie pour unique bonsoir, 
    Avec le vent de l'ouest écoutez le vouloir, 
    Le plat pays qui est le mien. 

    Avec un ciel si bas qu'un canal s'est perdu, 
    Avec un ciel si bas qu'il fait l'humilité 
    Avec un ciel si gris qu'un canal s'est pendu, 
    Avec un ciel si gris qu'il faut lui pardonner. 

    Avec le vent du nord qui vient s'écarteler, 
    Avec le vent du nord écoutez le craquer, 
    Le plat pays qui est le mien. 

    Avec de l'Italie qui descendrait l'Escaut, 
    Avec Frida la Blonde quand elle devient Margot, 
    Quand les fils de Novembre nous reviennent en Mai, 
    Quand la plaine est fumante et tremble sous Juillet, 
    Quand le vent est au rire quand le vent est au blé, 
    Quand le vent est sud écoutez le chanter, 
    Le plat pays qui est le mien.

    Le plat pays - Jacques Brel - 1962
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  • misslou
    • misslou
    Une semaine belge est proposée et l'occasion nous est donnée d'écrire sur notre "pays", avec en modèle la très belle chanson de Brel "le plat pays" , mais j'ai demandé un peu d'aide à Nougaro qui lui aussi a fait une magnifique chanson sur son pays, sur Toulouse..

    Ma banlieue bleue, pleine de coups, pleine de bosses
    On te détruit, on te construit, on t'urbanise
    C'est pourtant là que sont mes souvenirs de gosse,
    Mon quartier, mon école, le square près de l'église.

    Si Nougaro a tant chanté sa ville rose,
    Tu es mon berceau, mon terreau, ma banlieue bleue,
    Je t'aime malgré tout car il faut peu de choses
    Pour s'attacher et donner une âme à un lieu.
    misslou
  • misslou
    • misslou
    ARBRE, mon ami, les hommes ont tant besoin de toi
    arbre, mon ami, tu n'es pas qu'un morceau de bois
    ton feuillage respire et purifie notre air
    tes racines savent maintenir le sol, la terre
    tu sais murmurer la chanson des pluies
    tu es tour à tour parasol et parapluie
    tu loges l'écureuil, tu abrites le nid
    tu nourris mille bêtes et me régale de fruits
    arbres, mes amis, sapin, bouleau, orme, chêne
    mes amis, arbres de vie, je vous aime.

    Puis-je suggérer à notre illustratrice préférée ... de dessiner, peut-être, un arbre avec mes mots, un calligramme à la façon d'Apollinaire ?
    misslou
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    • Modérateur
    Un poème de saison :

    Paroles de la chanson Octobre par Francis Cabrel

    Le vent fera craquer les branches
    La brume viendra dans sa robe blanche
    Y aura des feuilles partout
    Couchées sur les cailloux
    Octobre tiendra sa revanche
    Le soleil sortira à peine
    Nos corps se cacheront sous des bouts de laine

    Perdue dans tes foulards
    Tu croiseras le soir
    Octobre endormi aux fontaines
    Il y aura certainement,
    Sur les tables en fer blanc
    Quelques vases vides et qui traînent
    Et des nuages pris sur les antennes

    Je t'offrirai des fleurs
    Et des nappes en couleurs
    Pour ne pas qu'Octobre nous prenne
    On ira tout en haut des collines

    Regarder tout ce qu'Octobre illumine
    Mes mains sur tes cheveux
    Des écharpes pour deux

    Devant le monde qui s'incline
    Certainement appuyés sur des bancs
    Il y aura quelques hommes qui se souviennent
    Et des nuages pris sur les antennes
    Je t'offrirai des fleurs
    Et des nappes en couleurs
    Pour ne pas qu'Octobre nous prenne

    Et sans doute on verra apparaître
    Quelques dessins sur la buée des fenêtres
    Vous, vous jouerez dehors
    Comme les enfants du nord
    Octobre restera peut-être.
    Vous, vous jouerez dehors
    Comme les enfants du nord
    Octobre restera peut-être
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